S’organiser : une nécessité
Le « pain », symbole de vie et base de la nourriture des hommes depuis toujours (700 g par personne te par jour au siècle dernier), a toujours été l’objet de tracasseries et de luttes entre les boulangers et les pouvoirs publics.
Ceux-ci compressaient les prix de revient au point qu’en périodes critiques (révolutions ou guerres), l’Etat versait des subventions sur les farines.
Jusqu’en 1970, le prix du pain était fixé dans chaque département en fonction des marges de panification qui comprenaient : les frais généraux (loyers, matériels, amortissements) ; les frais de fabrication (salaires, chauffage, etc..) ; le taux de blutage, facteur du rendement.
Il va sans dire que chaque année, au moment des récoltes, les discussions préfectorales au sein des commissions paritaires composées de délégués de toutes les administrations tant fiscales qu’ouvrières, sans parler des « poids et mesures » (la forme étant indicative du poids) étaient bien pénibles.
Pour se défendre contre toutes ces tracasseries, vraiment insupportables, la Boulangerie dut s’organiser. Les boulangers des villes et banlieues formèrent des syndicats rattachés à leur régions, puis à la Confédération Nationale.