La Galette des Rois

Le mot « Épiphanie » signifiant, « apparition » est d’origine grecque. La fête de l’Épiphanie correspond au jour où les Rois Mages, Melchior, Gaspard et Balthazar, guidés par la lumière d’une étoile, arrivèrent jusqu’à Jésus, dans l’étable où il est né. Pour célébrer son arrivée et en guise de respect, ceux-ci offrirent des cadeaux à Jésus : de l’or, de la myrrhe et de l’encens.

L’Église institua cette tradition typiquement française au 6 Janvier. Elle remonte au 13° (entre 1200 et 1300 ans). A cette occasion, la galette était partagée en autant de portions que d’invités, avec une part supplémentaire. Cette portion, appelée « part du Bon Dieu » était donnée au premier pauvre qui passait.

LA COUTUME

Le premier dimanche de janvier, la tradition veut qu’elle soit l’occasion de « tirer les rois » : une fève est cachée dans la galette et la personne qui obtient cette fève devient le roi de la journée. C’est le plus jeune des convives, caché sous la table, qui décide de la distribution des parts.

C’est autour du 13° et 14° siècle qu’apparaissent les premières traces de gâteau du partage lors de l’Épiphanie. Au 16°, le gâteau des rois a fait l’objet d’une guerre féroce entre les boulangers et les pâtissiers, chacun voulant le monopole de la vente de ce gâteau, sentant déjà là un marché juteux. Le roi François I accorda le droit aux pâtissiers. Les boulangers contournèrent leur interdiction de vendre des gâteaux des rois en les substituant par des galettes qu’ils offraient à leurs clients.

LA FÈVE

La fève dans la galette des rois remonte au temps des Romains. En effet, au 11° siècle, certains avaient pour habitude de désigner leur chef en cachant une pièce d’argent, d’or ou bien un haricot blanc pour les plus pauvres. Dès lors, la personne qui trouvait la fève était alors élu.

A la fin du XVIII° siècle, des fèves en porcelaine apparurent, représentant l’enfant Jésus en porcelaine. Sous la Révolution, on remplaça l’enfant Jésus par un bonnet phrygien. De plus, les graines de fèves furent systématiquement remplacées depuis 1870 par des figurines en porcelaine, puis en plastique.

L‘Elysée accueille chaque année une galette sans fève, car tirer les rois ne s’accorde pas avec la République.

Il existe aujourd’hui une multitude de fève fantaisie qui font le bonheur de collectionneurs. La collection de ces petits objets se nomme la « fabophilie ».

Dans les différentes régions de France, la galette prend un autre nom:

  • Le Pythiviers dans le Loiret
  • Le gâteau des rois, le pastis ou la brioche dans le Sud de la France
  • La galette Comtoise en Franche-Comté
  • La Nourolle en Normandie
  • Le Tortell en Catalogne

Dans le reste du monde:

  • La Driekoningenaart en Belgique Néerlandophone
  • Le Roscon en Espagne
  • Le King Cake au Sud des Etats-Unis
  • Le Bolo Rei au Portugal
  • La Vassilopita en Grèce.